Un audiogramme traduit visuellement vos seuils d’audition à différentes hauteurs dans un environnement d’écoute calme. Il s’agit d’une étape essentielle pour évaluer votre santé auditive, en mettant en lumière les fréquences qui impactent votre ouïe. Naturellement, il est compréhensible que ces courbes et ces chiffres vous laissent perplexe à première vue. Nous espérons dans cet article vous familiariser en toute clarté avec les subtilités de votre bilan auditif.
Comment interpréter mon audiogramme pour détecter des troubles auditifs ?
L’audiogramme donne une vision claire de vos capacités auditives. Composé de deux axes, il décrypte le niveau sonore en décibels (dB) à la verticale et les fréquences sonores en hertz (Hz) à l’horizontale[1]. Chaque oreille a sa propre courbe. Les seuils auditifs de l’oreille droite sont symbolisés par des cercles rouges, tandis que ceux de l’oreille gauche sont représentés par des croix bleues.
Pour déceler d’éventuels troubles auditifs, observez la position de ces courbes. Plus elles s’éloignent du seuil des 25 dB, plus la perte auditive est significative. Les fréquences, de gauche (graves) à droite (aiguës), vous renseignent sur les tonalités perçues.
Quels sont les différents niveaux de perte auditive indiqués sur l’audiogramme ?
L’audiogramme décode la perte auditive en degrés distincts :
- Audition normale (0-20 dB) : niveau optimal sans perte.
- Perte légère (21-40 dB) : légère difficulté à entendre des chuchotements ou sons doux.
- Perte moyenne (41-55 dB) : défi pour saisir des conversations normales.
- Perte moyennement sévère (56-70 dB) : difficulté importante à comprendre la parole.
- Perte sévère (71-90 dB) : conversation entendue difficilement, même à fort volume.
- Perte auditive profonde (Plus de 91 dB) : difficulté extrême à percevoir la plupart des sons.
Quels éléments clé dois-je rechercher dans un audiogramme ?
Intéressons-nous aux subtilités de l’audiogramme, maintenant que vous savez l’interpréter. L’axe vertical, mesurant le niveau sonore en décibels (dB), offre des indications précieuses. Un seuil au-dessus de 25 dB suggère une perte auditive, mais l’emplacement exact de la courbe sur cet axe révèle la sévérité de cette perte. Plus la courbe descend, plus la perte est significative.
L’axe horizontal, qui représente les fréquences sonores en hertz (Hz), détaille les nuances tonales. Les fréquences graves à gauche, cruciales pour les basses fréquences et la sonorité des voix masculines, diffèrent des fréquences aiguës à droite, essentielles pour les voix féminines et les sons stridents.
Examiner les courbes distinctes pour chaque oreille enrichit votre analyse. Des écarts significatifs entre les courbes peuvent signaler des asymétries auditives. Ces informations aident à cibler les ajustements personnalisés dans la prescription d’aides auditives.
Enfin, les données sur la conduction aérienne et osseuse permettent d’identifier la source potentielle des problèmes auditifs et détecter une déficience auditive spécifique telle que la surdité de transmission, l’hyperacousie, la presbyacousie, les traumatismes sonores, la fatigue auditive, l’otospongiose, et d’autres affections de l’oreille interne ou moyenne. Par exemple, Si la courbe osseuse est normale mais que la courbe aérienne est altérée, cela indique des déficiences internes dans la cochlée ou l’oreille moyenne.
Audiogramme tonal et audiogramme vocal : quelle différence ?
L’audiogramme tonal et l’audiogramme vocal ont tous les deux pour objectif d’évaluer l’audition, mais se différencient par leurs approches respectives. L’audiogramme tonal mesure la capacité auditive à différentes fréquences, exprimées en Hertz (Hz), tandis que l’audiogramme vocal évalue l’intelligibilité de la parole en demandant au patient de répéter des mots ou des phrases à différents niveaux d’intensité.
Dans l’audiogramme tonal, l’axe vertical représente le niveau sonore en décibels (dB), illustrant le seuil auditif où les valeurs inférieures correspondent à des sons faibles et les valeurs supérieures à des sons forts. Les fréquences, symbolisées par “f” (Hz), sont disposées horizontalement, avec les basses fréquences à gauche et les hautes fréquences à droite.
Quant à l’audiogramme vocal, centré sur les sons parlés, il révèle le seuil d’intelligibilité en décibels (dB) et permet de mesurer le pourcentage de mots compris à chaque intensité. Ce test évalue la capacité du patient à discerner et reproduire des mots dans divers environnements sonores, allant du calme au bruyant.
Ces deux tests combinés donnent une vision d’ensemble de votre capacité auditive. Ils éclairent les audioprothésistes et les spécialistes de l’audiologie dans leurs recommandations pour des solutions personnalisées en cas de perte auditive : bilan auditif complet, prothèses auditives, rééducation auditive pour ajuster l’amplification des sons, etc.
Quel professionnel est habilité à réaliser un test auditif ?
La réalisation de l’audiogramme relève habituellement d’un professionnel de la santé auditive, qu’il s’agisse d’un médecin ORL, d’un audioprothésiste ou d’un audiologiste. Ces experts utilisent des équipements spécifiques comme des casques audio, des audiomètres, et des sondes d’impédance pour évaluer la sensibilité aux différentes fréquences et la compréhension de la parole.
Que faire si mon audiogramme suggère une perte auditive ?
Si votre audiogramme indique des troubles de l’audition, il est impératif d’agir rapidement pour protéger votre audition. La première étape consiste à consulter un audioprothésiste qui pourra interpréter les résultats de manière approfondie et vous orienter vers une solution adaptée à votre profil auditif unique.
Grâce à son expertise, l’audioprothésiste sera en mesure de précisément mesurer des éléments spécifiques tels que la surdité de perception, la capacité de discrimination auditive, le seuil d’inconfort sonore, la détection de problèmes liés à la conduction aérienne et osseuse et d’autres paramètres essentiels à une évaluation complète de votre audition. Ses conseils avisés sur l’appareillage, la correction auditive, et les solutions adaptées aux différents niveaux de perte auditive joueront un rôle essentiel dans votre prise en charge.
Votre audioprothésiste pourra aussi effectuer un dépistage auditif régulier, surtout dès les premiers signes de baisse d’audition est essentiel pour prévenir d’éventuelles complications futures.
Habitants de l’Yonne : confiez votre audiogramme à un audioprothésiste de confiance
Je suis Ludovic Digue, audioprothésiste agréé avec 25 ans d’expérience consacrés à l’amélioration de la qualité auditive de mes clients. Mon engagement est de vous offrir un suivi sur mesure. Cela inclut la réalisation d’une évaluation audiométrique tonale et vocale, ainsi que la mesure du seuil d’inconfort, accompagnées d’une analyse approfondie de l’historique médical du patient. Cette démarche permet d’identifier d’éventuels problèmes auditifs, de prendre en considération les aspects de la vie quotidienne du patient, et par conséquent, de répondre précisément à ses besoins auditifs. Si vous résidez dans l’Yonne et souhaitez une évaluation experte de votre audiogramme, prenez rendez-vous au centre Audition Ludovic Digue de Saint-Denis-lès-Sens ou de Joigny. Cette initiative est essentielle pour surmonter les déficiences auditives détectées et retrouver une qualité d’écoute optimale.
[1] Pour en savoir plus, consultez le site de l’INERIS : Guide Bruit au format interactif